Mésanges et chauves-souris : bienvenues à la ferme Capri !

La Ferme Capri a installé 16 nichoirs sur son terrain en février. Huit sont destinés à accueillir des couples de mésanges pour des nichées entre avril et juillet. Les huit autres sont destinés à l’accueil de pipisterelles (petite espèce de chauve-souris) qui les utilisent comme réseau d’abris pour une colonie. Ces deux espèces sont cavicoles, cela signifie qu’elles ont besoin d’une cavité pour nicher, contrairement à celles qui le font dans un nid.

Ce projet est une initiative de l’association Vvoum (Vers des vergers ouverts, urbains, méditerranéens) rejoint par la Cité de l’agriculture, Graines de Soleil, le restaurant solaire et jardin-forêt comestible Le Présage ainsi qu’un jardin arboricole. Au total, 71 nichoirs sont installés sur les différents terrains. Grâce au soutien de l’ADEME sur la fédération de réseau Agriculture Urbaine, la Cité de l’agriculture a pu financer un temps commun de formation avec Agrinichoirs. Les nichoirs de la ferme Capri ont été achetés grâce au soutien de la Région Sud.

La présence de ces espèces sur la ferme joue un rôle de bio-régulation. Les mésanges sont des prédateurs généralistes d’insectes, elle se nourrissent de chenilles (processionnaires notamment) mais également de pucerons, de coccinelles… et la chauve-souris mange le papillon de la chenille processionnaire. Les nichoirs sont aussi une protection contre les prédateurs et répondent à un manque de cavité en milieu agricole due au remembrement, à la destruction des haies, à la suppression des bois morts… En milieu urbain, il s’agit d’une expérimentation dont il faudra documenter l’occupation et l’impact sur plusieurs années. 

Depuis 2016, Agrinichoirs a déjà installé plus de 15 000 nichoirs avec un suivi d’occupation de 9000 nichoirs auprès de 200 paysans sur 500 parcelles. L’impact de la présence de ces espèces en milieu agricole est étudié depuis de nombreuses années, notamment par le CTIFL, GRAB, l’INRAE.

Ces nichoirs viennent rejoindre les autres installations mises en place petit à petit sur la ferme Capri visant à favoriser la biodiversité : mur en pierre sèche, marre, haie diversifiée… Ils auront également un rôle pédagogique pour les visiteur.se.s de la ferme, petit.e.s et grand.e.s !

Pour aller plus loin : 

Autres news Capri

• Les patates primeurs sont plantées, les derniers choux romanesco sont récoltés et les légumes d’hiver sont encore à la carte. La pépinière est en pleine production (navet, betterave, haricots, blettes, aromatiques et salades) et les artichauds font leurs premières sorties !

• La documentation des impacts de la ferme se poursuit avec la présentation jeudi 2 mars des résultats du Diagnostic Carbone (financé par l’ADEME, coordonné par le GERES et réalisé par Bio de Provence). En résumé : la ferme produit très peu d’émission et en stocke la moitié. Il s’agit d’un diagnostic initial, portant sur la première année de fonctionnement, à suivre avec l’évolution de la ferme !

• Le mois dernier, une vingtaine d’étudiants italiens de l’université Slow food sont venus visiter la ferme

• La ferme Capri interviendra sur la journée 1/3 lieux nourriciers au Grain de la Vallée le 10 mars !

Article suivant
Conduite de projets en alimentation durable (Région Sud)
Article précédent
Réécouter la rencontre avec Kevin Certenais autour d’une sécurité sociale de l’alimentation

Articles liés

Menu