Cinq jours d’école buissonnière, à la Friche la Belle de mai et alentours.
Événement facebook

À l’occasion de sa venue à Marseille, l’exposition de Sébastien Marot « TAKING THE COUNTRY’S SIDE | Prendre la clef des champs » ouvre un nouveau chapitre sur les biorégions.
En écho à cette proposition, nous vous proposons d’engager une vaste discussion sur l’avenir de nos territoires métropolitains.
Réhabiter Marseille ?
— Agriculture, Architecture et Biorégion —
Au fil de cinq journées thématiques, un programme de rencontres, d’interventions, d’ateliers et de marches, pour penser les terres communes de demain.
Jour 1 – lundi 24 avril
Nourrir la ville
Subsistance alimentaire et métropole
en présence de Carolyn Steel
Jour 2 – mardi 25 avril
Dessiner une biorégion
Le territoire, entre poétique et politique
en présence de Daniela Poli
Jour 3 – mercredi 26 avril
Organiser les communs
Pratiques collectives et questions foncières
en présence d’Isabelle Stengers
Jour 4 – jeudi 27 avril
Concevoir d’autres mondes
Fin de l’urbanisme et projet rural ?
en présence de Pierre Janin
Jour 5 – vendredi 28 avril
Agir en territoire marseillais
Arpentages et conversations hors-les-murs
Projection au Gyptis de Nul homme est une île, de Dominique Marchais
Dans le prolongement de la visite de l’exposition à Marseille, le Bureau des guides et la Cité de l’Agriculture s’associent à Archipel, Opera Mundi, la Maison de l’Architecture et de la Ville (PACA) et le CAUE13, l’Institut Méditerranéen pour la Ville et les Territoires, Image de Ville, les éditions Wildproject et Parenthèses, Villes Terrestres, l’Ecole Nationale d’Architecture de Marseille, l’Ecole d’architecture de la Ville et des Territoires Paris-Est, le réseau ERPS des Écoles nationales Supérieures d’Architecture, l’École Comestible, ainsi qu’à la Friche Belle de Mai, le Gyptis, Radio Grenouille et les Grandes Tables, afin de proposer aux publics une vaste programmation d’événements durant le temps de l’exposition.
L’événement Terres Communes associé à l’exposition est soutenu par la Caisse des Dépôts et Consignations, la Direction Régionale des Affaires Culturelles | DRAC PACA, la Ville de Marseille, l’ADEME, le Fonds Epicurien, l’Ecole Nationale Supérieure d’architecture de Marseille (ENSA-M) et la Friche la Belle de Mai.
Déroulement
« Si le sol devient notre terrain d’entente, le dialogue collectif (humain et non humain) va pouvoir recommencer. »
– Gary Snyder
Qu’est-ce qu’une école buissonnière en temps de bouleversement climatique ?
Après avoir entamé un tour de l’Europe, l’exposition itinérante de Sébastien Marot « Taking the Country’s Side | Prendre la clef des champs » nous fait l’honneur de sa venue à Marseille, augmentée d’un chapitre inédit sur les biorégions.
À cette occasion, et pour prolonger collectivement la réflexion, la Cité de l’agriculture et le Bureau des guides du GR2013 organisent cinq jours d’école buissonnière, en partenariat avec un réseau d’acteurs et d’actrices du territoire élargi de Marseille et sa métropole.
Que pourront être les villes de demain ? Comment créer des autonomies alimentaires dans nos métropoles, et concilier agriculture et urbanisme ? Qu’est-ce qu’une approche écocentrée des territoires urbains ? Pourquoi et comment remettre de la poésie à l’intérieur des politiques territoriales ? Quels leviers pour une réappropriation collective du foncier ?
Croisant agriculture, architecture et biorégion, le programme de la semaine « Terres communes » ouvrira plusieurs pistes autour d’une grande question : que voudrait dire « réhabiter Marseille » ?
Au cours de cinq journées thématiques, professionnel·les de l’aménagement, chercheur·ses, élu·es, associations, habitant·es, producteur·ices et étudiant·es débattront ensemble des questions de subsistance, de territoires, d’urbanisme, de communs et d’engagement.
Retrouvez-nous toute la semaine pour une programmation conviviale et éclectique, associant visites commentées, conférences, tables-rondes, ateliers, plateaux radio, marché, repas, projections, concerts, jeu de rôle, événements jeune public, arpentages…
Les réflexions du matin nourriront les applications concrètes au territoire marseillais, pour confronter savoirs et pratiques, et co-construire des outils prospectifs, pédagogiques et politiques. Dès vendredi, la discussion se prolongera hors-les-murs, à la rencontre des acteurs et actrices qui, sur le terrain, participent aujourd’hui à une profonde reconfiguration écologique et sociale du territoire.
Ensemble, refaisons terres communes.
17:00 — une visite de l’exposition est organisée avec Sébastien Marot, curateur et les conférenciers de la soirée
(inscriptions)
Sébastien Marot, philosophe de formation, est professeur HDR en histoire et culture architecturale à l’École d’architecture de la ville & des territoires Paris-Est, dont il est l’un des membres fondateurs. Il est aussi professeur invité à l’École polytechnique fédérale de Lausanne, où il enseigne l’histoire de l’environnement. Délégué général de la Société française des architectes de 1986 à 2002, il est notamment l’auteur de L’Art de la mémoire, le territoire et l’architecture (Éditions de La Villette, 2010). Sébastien Marot est le commissaire de l’exposition itinérante « Taking the Country’s Side », produite dans le cadre de la Triennale d’architecture de Lisbonne en 2019, et présentée actuellement à la Friche la Belle de Mai, jusqu’au 21 mai 2023.
La façon dont on aménage le territoire engage notre façon d’être au monde. Loin de se réduire à la création de réseaux et d’équipements, l’aménagement met en jeu des choix éthiques et politiques, dans la relation aux autres et aux milieux.
Quel sens donner alors aux mutations en cours pour les territoires ? À l’heure des politiques territoriales néolibérales, quelle société peut-on espérer voir advenir au sein des masses urbaines standardisées ? Quels territoires façonnerons-nous, et à partir de quel idéal collectif ?
Un large champ de questionnements est d’ores et déjà mis en œuvre pour définir des outils de réflexion et des moyens d’action à destination des professionnel·les de l’aménagement et des décisionnaires. L’enjeu : intégrer dans les politiques territoriales une éthique de la relation.
Valérie Jousseaume est géographe ruraliste, maîtresse de conférences HDR à l’Institut de géographie et d’aménagement de l’université de Nantes et membre de l’équipe CNRS « Espaces et Sociétés ». Elle produit par ailleurs des conférences dans la France entière auprès des collectivités et acteurs des territoires, visant à la construction collective d’un récit et à l’invention d’une société en transition. Elle a récemment publié Un nouveau récit pour les campagnes : « Plouc Pride » (L’Aube, 2023).
Le lien entre agriculture et architecture, nées conjointement durant la révolution néolithique, n’est pas seulement culturel. Il renvoie aussi, plus substantiellement, à la relation entre ville et campagne. Derrière toute ville, il y a des forêts et des campagnes ; derrière toute campagne, des écosystèmes passés, présents et à venir.
La ville est aujourd’hui un lieu de pure consommation de biomasse produite ailleurs. Son métabolisme se maintient par un flux constant de nourriture, de bois, de chanvre, de coton, de laine, de biomasse fossile (charbon, gaz, pétrole).
Des ruptures technologiques peuvent-elles faire émerger une ville fermant ses flux ? Une ville-biosphère ? Rien n’est moins sûr et rien ne semble aller dans ce sens. La décision du gouvernement indonésien de déplacer la capitale de Jakarta, mégalopole devenue invivable, à Nusantara, ville futuriste au milieu des forêts tropicales de Bornéo, est-elle une métaphore dystopique de notre futur ?
20h00 — Apero Mundi : temps de débat et de discussion avec le public, en présence de Valérie Jousseaume, Matthieu Calame et Sébastien Marot.
Matthieu Calame est agronome. Il a présidé de 2001 à 2004
l’Institut d’agriculture biologique (ITAB). Il dirige aujourd’hui la
Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’Homme. Cette
fondation suisse appuie des organisations et mouvements de la société
civile qui mènent des plaidoyers pour une transition sociale juste. Elle
est présente à la fois sur les questions agricoles et alimentaires, sur
les modèles énergétiques, la participation, les médias alternatifs et
la défense de l’espace d’action de la société civile.
« Sachant que les villes consomment déjà 75% des ressources alimentaires et énergétiques de la planète, nul besoin d’être un génie en mathématiques pour comprendre que incessamment sous peu, le compte n’y sera plus. » (Carolyn Steel, Le ventre des villes, 2008)
Coordination : Alexandre Field / Sophia Djitli
Un éclairage sur les questions de subsistance, de souveraineté alimentaire et de ravitaillement des villes.
09h00-10h00 : Visite commentée de l’exposition avec Carolyn Steel et Sébastien Marot. (inscriptions)
Salle SEITA
10h30 : Villes et campagnes, de qui prendre le parti ?
Une conversation entre Sébastien Marot et Carolyn Steel.
(inscriptions)
Les bouleversements écologiques actuels exigent de repenser la relation ville/campagne. Beaucoup misent sur une métropolisation vertueuse, qui épargnerait les campagnes grâce à la concentration de la population et aux technologies. D’autres soutiennent des modèles métropolitains hybrides, qui intégreraient l’agriculture dans le maillage urbain. D’autres encore valorisent les tissus urbains existants comme des territoires vivants, au sein desquels friches, talus, toits et sous-sols n’attendent que d’être cultivés. Certain·es, enfin, soulèvent une question : et si l’horizon le plus viable était de faire sécession ?
Entre écomodernisme, urbanisme agricole, agriculture urbaine et rupture d’avec le modèle métropolitain, comment s’orienter ? Villes et campagnes peuvent-elles durablement coexister, ou nous faut-il faire un choix, et lequel ?
Sébastien Marot, philosophe de formation, est professeur HDR en histoire et culture architecturale à l’École d’architecture de la ville & des territoires Paris-Est, dont il est l’un des membres fondateurs. Il est aussi professeur invité à l’École polytechnique fédérale de Lausanne, où il enseigne l’histoire de l’environnement. Délégué général de la Société française des architectes de 1986 à 2002, il est notamment l’auteur de L’Art de la mémoire, le territoire et l’architecture (Éditions de La Villette, 2010). Sébastien Marot est le commissaire de l’exposition itinérante « Taking the Country’s Side », produite dans le cadre de la Triennale d’architecture de Lisbonne en 2019, et présentée actuellement à la Friche la Belle de Mai, jusqu’au 21 mai 2023.
Carolyn Steel est une architecte, professeure, conférencière et autrice britannique. En 1998, elle est devenue la première studio director du Cities Programme de la London School of Economics. Depuis les années 2000, elle est reconnue comme une penseuse de premier plan sur la relation entre alimentation et villes, donnant de nombreuses conférences dans le monde entier, notamment à l’Université des sciences gastronomiques de Pollenzo (Italie) et à la Harvard Graduate School of Architecture. De 2010 à 2013, Carolyn Steel a été maîtresse de conférences et chercheuse invitée au département de sociologie rurale de l’université de Wageningen (Pays-Bas). Elle est notamment l’autrice de Sitopia : comment la nourriture sauvera le monde et de Le Ventre des villes : comment l’alimentation façonne nos vies (Rue de l’échiquier, 2021). https://www.carolynsteel.com
12h30 : Repas proposé par les Grandes Tables
Salle SEITA
14h-15h30 : Marseille, territoire nourricier ?
Reprise de la discussion avec les invité·s de la journée, avec les éclairages de Marc Alphandéry, Laura Centemeri et Jean-Noël Consalès
Modération : Émilie Laystary
(inscriptions)
Dans les années 1950, Marseille était encore autosuffisante en fruits et légumes. Aujourd’hui, l’autonomie alimentaire de la ville ne serait plus que de deux jours, alors que la métropole Aix-Marseille exporte 90 % de ce que qu’elle produit et importe 90 % de ce qu’elle consomme.
Des hauteurs des Aygalades au Roy d’Espagne, habitant·es, associations et professionnel·les s’activent depuis plusieurs années pour ensemencer friches et talus, multiplier les jardins partagés et faire éclore des fermes, afin de regagner en autonomie. Un an après le lancement, par le Département et la Métropole, d’un plan d’action en faveur de la souveraineté alimentaire, où en est-on ? Comment se défend le foncier agricole face à la spéculation immobilière ? Quid de la qualité des sols ? Et quelle résilience alimentaire dans la perspective des crises à venir ? État des lieux de la recomposition agricole du territoire phocéen.
Marc Alphandéry est le cofondateur de la première AMAP (2001), d’Alliance Provence (2001) et du Miramap (2010). Il est, depuis 2019, co-responsable du pôle « Agriculture et alimentation durables » du Labo de l’ESS, une association d’intérêt général qui s’appuie sur une grande diversité d’acteurs et d’actrices pour produire et diffuser des travaux innovants sur l’économie sociale et solidaire. Il a participé à la création du supermarché coopératif et participatif Super Cafoutch à Marseille, et est l’auteur de « Des AMAP aux supermarchés coopératifs » dans l’ouvrage collectif L’Économie solidaire en mouvement (Érès, 2022).
Laura Centemeri est chargée de recherche au CNRS en sociologie de l’environnement et membre du Centre d’étude des mouvements sociaux (CEMS) de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS, Paris). Ses thèmes de recherche comprennent la sociologie et l’histoire des mouvements environnementaux en Italie, les mouvements agroécologiques et la transition écologique de l’agriculture, la sociologie des dispositifs de réparation et de préparation aux désastres environnementaux. Elle est notamment l’autrice de La Permaculture ou l’art de réhabiter (Quae, 2019) et a codirigé, avec Xavier Daumalin, l’ouvrage Pollutions industrielles et espaces méditerranéens : XVIII-XXI siècle (Karthala, 2015).
Jean-Noël Consalès est docteur en géographie et en aménagement du territoire depuis 2004. Il est l’auteur d’une thèse intitulée « Les jardins familiaux à Marseille, Gênes et Barcelone : laboratoires territoriaux de l’agriculture urbaine dans l’Arc méditerranéen ». Depuis 2005, il est maître de conférences à Aix-Marseille Université (UMR TELEMMe). Ses travaux de recherches portent sur les relations ville/nature et sur la mobilisation de la nature dans les projets d’aménagement du territoire, d’urbanisme et de paysage, à différentes échelles territoriales. Ils se fondent sur quatre champs : les sciences du paysage, la planification et l’urbanisme paysagers, l’agriculture urbaine et le jardinisme. Il a participé à de nombreux programmes de recherche sur la nature en ville (trame verte et bleue, agriculture urbaine, sols urbains) et co-dirige le parcours de master « Projet de paysage, aménagement et urbanisme » de l’Institut d’urbanisme et d’aménagement régional (AMU).
Émilie Laystary est journaliste société. Elle écrit pour Libération et anime le podcast Bouffons (produit par Nouvelles Écoutes), qui décortique nos manières de vivre au prisme de l’alimentation. Récemment, elle a sorti son premier livre, le Petit Traité de la bouffe (Marabout, 2022), pensé comme une introduction aux food studies.
Grandes Tables
16h00-21h00 : Grand marché des Terres communes, organisé par les Grandes Tables avec la Cité de l’agriculture.
16h00-17h30 : Comment ravitailler Marseille ?
Une conversation avec l’assemblée de productrices et producteurs locaux et de représentant·es du réseau de l’agriculture urbaine réunie à l’occasion du grand marché.
Un plateau radio proposé par Radio Grenouille et les Grandes Tables.
Modération : Cité de l’agriculture
Halles, marchés, épiceries paysannes, AMAP, paniers solidaires, vente à la ferme… : face à la grande distribution, producteur·ices, associations et commerçant·es continuent de s’organiser pour développer et pérenniser la vente directe et les circuits courts, après leur succès durant la crise du Covid. Dans une des villes les plus inégalitaires de l’Hexagone, l’enjeu est surtout d’assurer à toutes et tous l’accès à une alimentation de qualité.
Comment se fédèrent aujourd’hui ces différents acteurs et actrices du territoire marseillais pour renforcer le réseau local d’approvisionnement ? Quelles solutions pour garantir à la fois une juste rémunération des producteur·ices et l’accessibilité des produits au plus grand nombre ?
18h00-19h00 : Villes et campagnes : comment alimenter les villes ?
Retours sur les échanges de la journée, avec la participation de (et sous réserve) : Sébastien Marot, Carolyn Steel, J. Olu Baiyewu, Emmanuel Perrodin, Aïcha Sif (Ville de Marseille) et leurs invité·es… Un plateau radio proposé par Radio Grenouille et les Grandes Tables.
Modération : Pierre Psaltis
La population urbaine mondiale devrait augmenter de quelque 2,2 milliards de personnes d’ici 2050, selon les Nations unies. Dans un contexte croissant de bouleversement climatique, de volatilité des prix et d’accès inégal à l’alimentation, nourrir sainement et durablement les villes de demain apparaît comme un véritable défi.
À l’heure où les haricots verts du Kenya concurrencent ceux de Bretagne sur les étals de nos marchés et supermarchés, le ventre des villes peut-il encore renouer avec l’agriculture périurbaine, sans exercer une pression destructrice sur les campagnes pourvoyeuses ? Et que peut l’agriculture urbaine pour l’autonomie alimentaire des citadins et citadines ?
Dans la plupart des métropoles, des réseaux de partenaires, dont les élu·es, se mobilisent pour recomposer le rapport villes/campagnes, en conciliant sécurité alimentaire et enjeux écologiques. Entre spécificités locales et enseignements à l’échelle mondiale, quel avenir se dessine pour l’alimentation urbaine ?
Sébastien Marot, philosophe de formation, est professeur HDR en histoire et culture architecturale à l’École d’architecture de la ville & des territoires Paris-Est, dont il est l’un des membres fondateurs. Il est aussi professeur invité à l’École polytechnique fédérale de Lausanne, où il enseigne l’histoire de l’environnement. Délégué général de la Société française des architectes de 1986 à 2002, il est notamment l’auteur de L’Art de la mémoire, le territoire et l’architecture (Éditions de La Villette, 2010). Sébastien Marot est le commissaire de l’exposition itinérante « Taking the Country’s Side », produite dans le cadre de la Triennale d’architecture de Lisbonne en 2019, et présentée actuellement à la Friche la Belle de Mai, jusqu’au 21 mai 2023.
J. Olu Baiyewu est chargé de l’agriculture urbaine pour la Ville d’Atlanta (États-Unis). Après des études au Morehouse College, il a commencé sa carrière d’entrepreneur avec ThePopShop, une entreprise de boissons glacées produites à partir d’ingrédients d’origine locale. Ses entreprises suivantes se sont également concentrées sur l’amélioration de l’accès à une alimentation saine et de qualité. J. Olu Baiyewu est invité par la Friche la Belle de Mai dans le cadre du programme de coopération CITY CITÉ, en partenariat avec la Villa Albertine.
Emmanuel Perrodin, historien de formation, s’est lancé dans la cuisine à l’âge de 30 ans. D’abord au Péron, institution de la bouillabaisse à Marseille, puis en tant que chef du Relais 50 sur le Vieux-Port de la cité phocéenne. En 2015, il décide de troquer les fourneaux pour aller explorer, lors de performances confidentielles ou d’agapes populaires, les liens qui se tissent entre la cuisine, les arts, les paysages et l’esprit des territoires. Cofondateur d’Œuvres culinaires originales, ancien président du Conservatoire international des cuisines méditerranéennes et membre de Gourméditerranée, il travaille aujourd’hui en itinérance.
Pierre Psaltis est journaliste depuis 1993, spécialisé en restauration et hôtellerie. Critique culinaire pour plusieurs grands titres de la presse écrite (La Provence, Midi libre, Le Courrier de l’Ouest), il fut aussi correspondant à Marseille pour le Guide Lebey. Il a fondé en 2014 le blog Le Grand Pastis, sillonnant la Provence gourmande à la recherche des meilleurs tables, produits artisanaux, recettes et vins. Également consultant, il accompagne les investisseurs et les entrepreneurs du secteur de la restauration.
Aïcha Sif est adjointe au maire de Marseille, chargée de l’agriculture urbaine, de l’alimentation durable et de la préservation des terres agricoles. Sociologue indépendante, elle a travaillé pendant 25 ans dans le secteur socio-culturel, au sein de quartiers populaires de Paris, Strasbourg et Marseille.
Carolyn Steel est une architecte, professeure, conférencière et autrice britannique. En 1998, elle est devenue la première studio director du Cities Programme de la London School of Economics. Depuis les années 2000, elle est reconnue comme une penseuse de premier plan sur la relation entre alimentation et villes, donnant de nombreuses conférences dans le monde entier, notamment à l’Université des sciences gastronomiques de Pollenzo (Italie) et à la Harvard Graduate School of Architecture. De 2010 à 2013, Carolyn Steel a été maîtresse de conférences et chercheuse invitée au département de sociologie rurale de l’université de Wageningen (Pays-Bas). Elle est notamment l’autrice de Sitopia : comment la nourriture sauvera le monde et de Le Ventre des villes : comment l’alimentation façonne nos vies (Rue de l’échiquier, 2021). https://www.carolynsteel.com
20h00 : Soirée, concert et repas proposé avec les Grandes Tables.
« Le lieu dans lequel vous vivez est vivant, et vous faites partie de sa vie. Quelles sont alors vos obligations à son sujet, quelle est votre responsabilité vis-à-vis du fait que ce lieu vous accueille et vous nourrit ? » (Peter Berg, 1986)
En revenant sur le concept de Biorégion, pourquoi, avec qui et comment dessiner ces territoires ?
Coordination : Marin Schaffner
9h-10h : Visite commentée de l’exposition avec Daniela Poli et Sébastien Marot.
(inscriptions)
Salle SEITA
10h30 : A partir de quelles villes faire des biorégions ?
Une conversation entre Sébastien Marot et Daniela Poli.
(inscriptions)
12h30 : Repas proposé par les Grandes Tables
Salle SEITA
14h-15h30 : Une biorégion, ça s’arpente !
Table-ronde avec des actrices et acteurs locaux qui racontent, chacun·e à leur manière, les façons potentiellement biorégoniales qu’ils et elles ont d’arpenter le territoire marseillais.
En présence de : Odile Jacquemin (Maltae), le collectif des Gammares, l’atelier Marée, les Sentiers
du Rhône, Raphaël Mathevet (sous réserve) et Rémi Grisal (sous réserve).
16h-17h30 : Quels contours pour une future biorégion marseillaise ?
Atelier d’imagination collective accompagnée de facilitation et création graphique — production collective d’une série de représentations, à différentes échelles et perspectives, de ce que pourrait être une transformation écocentrée du territoire.
Une invitation à destination de celles et ceux qui aiment dessiner.
(inscriptions)
18h00 : Gufo x les Grandes Tables
« Je propose d’associer les communs avec une capacité de résistance, deréappropriation des capacités de penser et d’agir ensemble »
(Isabelle Stengers, Au temps des catastrophes, 2008)
Coordination : Antoine Devillet avec l’Assemblée des communs
09h00-10h00 : Visite commentée de l’exposition avec Sébastien Marot.
(inscriptions)
Salle SEITA
10h30 : Que reste-t-il de nos communs ?
Une conférence d’Isabelle Stengers.
(inscriptions)
12h30 : Repas proposé par les Grandes Tables.
À Pillard :
14h-15h00 : Communs, communaux, communes
Table ronde sur les applications concrètes de la question des communs.
En présence de : Isabelle Stengers, Serge Gutwirth et Thomas Figuera.
15h30 – 18h00 : Pas de communs sans mises en commun …
Une assemblée biorégionale des communs marseillais (mise en scène prospective).
Atelier déambulé avec différents collectifs s’organisant autour de la notion de commun à Marseille. Avec les Communs de l’Alimentation, le Château en santé, les États-Généraux des sols vivants, School of commons, le Collectif des Habitants Organisés du 3ème arrondissement, Foncièrement Commun.
(inscriptions)
Au Comptoir de la Victorine :
19h00 : Restitution des ateliers
« Plus une société est urbaine et plus elle est nécessairement agricole. Il est ainsi évident que la ville est, qu’elle le veuille ou non, un projet agricole » (Rémi Janin, Agriculture, la révolution urbaine, 2014)
Journée organisée avec le réseau ERPS (Espace Rural Projet Spatial) des Écoles Nationales Supérieures d’Architecture, en présence des étudiants des trois écoles de l’Institut Mediterranéen de la Ville et des territoires (ENSA-Marseille, ENSP-Marseille et IUAR)
09h00-10h00 : Visite commentée de l’exposition avec Pierre Janin et Sébastien Marot. (inscriptions)
Salle SEITA
10h30 : Comment concevoir des mondes ?
Une conversation entre Sébastien Marot et Pierre Janin. (inscriptions)
12h30 : Repas proposé par les Grandes Tables
Salle SEITA
L’agriculture peut-elle fonder un nouvel urbanisme ? S’orienter par le projet
Dialogues animés par Sandra Fiori (ENSA Lyon) et Frédérique Mocquet (ENSA Paris-Est), réseau ERPS.
14h-15h30 : Dessiner et projeter l’agriculture ? Dialogue entre Frédéric Bonnet (architecte, enseignant, grand prix de l’urbanisme et coordinateur du réseau ERPS), Anatomies d’Architecture, Les Marneurs, Amélie Cénet (paysagiste, chercheuse INRAE/Folléa et Gauthier), l’Atelier de l’Ours.
(inscriptions)
16h-17h30 : De nouveaux sillons pédagogiques Dialogue entre Eugénie Denarnaud (ENSP-Versailles), Laurent Hodebert (ENSA-M), Florence Sarano (ENSA-M, réseau ERPS), Olivier Gaudin (École de la nature et du paysage de Blois, INSA Val de Loire).
(inscriptions)
18h00- 21h00: Vers des humanités écologiques Soirée d’anniversaire des éditions Wildproject, en partenariat avec la librairie de la Salle des Machines.
« Et ainsi commence l’histoire du contre-courant, de la recherche des histoires perdues pour reconstituer pas à pas un autre récit du fleuve que celui de la légende nostalgique ou du caniveau. »
(Collectif des Gammares, 2020)
Arpentages et conversations hors-les-murs
Des marches publiques, organisées durant la journée avec les différents partenaires et la participation des étudiants de l’IMVT :
– Une exploration avec le collectif des Gammares et un “atelier marché” de cartographie participative guidé par Julien Rodriguez et le collectif des Gammares – Toute la journée.
(inscriptions)
– Une visite de fermes urbaines marseillaises (Hauts de Sainte-Marthe) pour prolonger les discussions de la semaine – sous réserve et avec les étudiants de l’IMVT (ENSA-M/ENSP-M/IUAR).
– Visite de fermes urbaines
10h00 : Grain de la Vallée
(inscriptions)
14h00 : La Ferme du Roy d’Espagne l’après-midi
(sous réserve)
(inscriptions)
– Une visite des initiatives du quartier de la Belle de Mai et une rencontre au Couvent Levat avec la Friche la Belle de Mai, les Grandes Tables et les acteurs locaux – sous réserve (avec la SCIC Friche et le collège des proximités).
(inscriptions)
– 11h00-12h30 : Atelier d’écologie urbaine, par Villes Terrestres
Au programme, présentation du projet et des 5 piliers de la Ville Terrestre et jeu de rôle pour tenter de faire de la ville écologique, une réalité !
(inscriptions)
19h30 : Nul homme n’est une île
une projection du film de Dominique Marchais, au cinéma le Gyptis, sur une proposition d’Image de Ville. Rencontre avec le réalisateur et conversation avec Sébastien Marot.
(inscriptions)
> Grande marche publique #1 : de la Ferme du Collet des Comtes au Vallon des Hautes Douces, une conversation sur les luttes foncières et les imaginaires agricoles avec les Etats Généraux des Sols Vivants.
(inscriptions)
> Premier jour des 48h de l’agriculture urbaine.
Deuxième jour des 48h de l’agriculture urbaine.
Grande marche publique #2 : de la ZUP n°1 au parc socio-agricole de Sainte-
Marthe, une conversation sur les communs de l’alimentation et le projet urbain avec le collectif pour les communs de l’alimentation.
(inscriptions)
Voix d’Eau : conférence à la cascade de la Cité des Arts de la Rue. La rivière et le Bulldozer, par Matthieu Duperrex.
Une conférence organisée dans le cadre des Dimanches aux Aygalades.
Conférence marchée proposée par le Bureau des guides et Opera Mundi.
9h30-16h30 : Elsa Dorlin, Géo-politique autour de l’étang de berre.
(inscriptions)
Partenaires
