Voici un article de blog à lire comme on mange un petit croquant aux amandes.
Les personnages y ont des sentiments, qu’ils partagent avec vous.
Les personnages, ce sont les membres de l’équipe (salarié.e.s, bénévoles, membres du Conseil d’administration). Le contexte, c’est Marseille, février 2020.
Joie
Joie de voir que les programmes électoraux convergent vers un verdissement des représentations et portent le discours d’une réelle prise de conscience de l’état d’urgence écologique et climatique. Que certains proposent des visions ambitieuses, auréolées d’actions concrètes. Que la résolution des problèmes est érigée comme le maître mot de toutes ces promesses.
Réjouissance
De sentir que les dernières années de plaidoyer, sensibilisation et discours ont trouvé des oreilles, que les candidat.e.s et leurs équipes semblent aujourd’hui convaincu.e.s par l’urgence de nos sujets. Que ceux qui disaient qu’il valait mieux ne pas démarrer l’activité, que nous n’y arriverions pas, que nous allions nous perdre, nous épuiser, nous corrompre ont eu tort.
Tout ce travail n’a donc pas été vain.
Cric cric
Une peur chevillée au corps que le vert ne soit que de façade, et que face aux contraintes techniques, règlementaires, face aux injonctions sociales, face aux difficultés de porter dans la durée une vision nouvelle, les promesses politiques soient grignotées, amoindries, atrophiées jusqu’à être oubliées. Cric cric fait le bruit de l’ongle sur la peinture verte.
Factuel
L’espoir réside dans le fait que nos thématiques sont factuelles.
Qui dit factuel dit : qui existe en acte ou en fait. Vérifiable.
La réparation des écosystèmes via la transition agroécologique comporte de très nombreux aspects opérationnels, un planning complexe, un temps très long. Il faut réapprendre à suivre le rythme naturel : ce ne sera pas en claquant des doigts que l’on pourra voir un avant/après.
Mais le collier de l’engagement politique en faveur de l’écologie est fait de multiples petites perles. Des grandes, des petites, des visibles, des moins clinquantes. Certaines décisions peuvent être rapides (moins d’un an), précieuses, déjà efficaces. Ces actes sauront nous aiguiller sur ce qui est réellement mis en place, ou pas.
Politique et partis
Ce ne sera une surprise pour personne, la Cité de l’agri est politique. Au sens étymologique du terme. Elle porte une vision de la société, elle travaille sur des thèmes relatifs à l’organisation des espaces de vie des humains. Elle a donc trait au collectif ; elle porte une conception des actions et de l’équilibre nécessaires pour un développement cohérent de la cité.
En parallèle, elle ne se reconnaît pas dans l’acception plus restrictive de la politique au sens d’art politique. Nous entendons par là les luttes de pouvoir et de représentativité entre des femmes et des hommes appartenant à différents partis politiques. Nos convictions professionnelles sont apartisanes : elles concernent tout humain, à partir du moment où il vit, respire, mange et se meut au milieu d’autres humains, des humains qui prennent des décisions quant à la nature et aux animaux qui les entourent.
Positionnement
Comment nous positionnons-nous vis-à-vis des différents partis?
Nous avons répondu aux sollicitations, dans la mesure du temps disponible et sommes resté.e.s attentif.ve.s à l’équité des informations données.
La Cité de l’agriculture ne prendra pas parti, car cela tronquerait la vision qu’elle souhaite mettre en place, globale et fédératrice. Pour autant, chacun des membres de l’équipe a une existence hors Cité de l’agri et un avis personnel, qui pourra orienter son vote.
Accueil
Dans le cadre de la campagne, des listes politiques locales ont privatisé la Cantine à certains moments dans le cadre de conférences de presse, réunions ou rassemblements. Certains ont pu les croiser ou voir les communications sur les réseaux sociaux. Nous tenons à souligner qu’il s’agit de locations d’espace ayant donné lieu à des prestations de services, tout comme lorsque nous accueillons des associations pour leur AG, des anniversaires ou des célébrations.
Marion Schnorf
Directrice
En complément à cet article, vous pouvez lire le courrier rédigé par le collectif Aliment, dont fait partie la Cité de l’agri : Courrier InPACT- ALiMENT aux candidat.e.s municipales
5 Commentaires. En écrire un nouveau
Très bon article
merci pour ce délicieux p’tit croquant du matin!
stan
Bonjour,
je voudrais connaître votre situation par rapport aux équipes municipale et départementale actuelles?
Les vents, en mars , sifflent dans nos oreilles….Ils sont assourdissants….
Merci.
Bonjour Danièle !
La Cité de l’agri est actuellement financée pour certains de ses projets par le département, mais pas par la Ville.
Parce que nous sommes une association qui porte une vision relative à l’organisation des espaces de vie des humains et que nous travaillons sur le territoire marseillais, nous sommes amené.e.s à interagir avec tous les acteurs et les actrices de ces dits territoires : habitants, habitantes, collectifs, associations et entreprises et également la municipalité et le département !
Comme le dit l’article, la Cité souhaite rester neutre et apartisane. Chacun.e, en sein, a en revanche son avis politique qui lui appartient. C’est ainsi que la Cité de l’agri s’habille : un k-way qui coupe le vent (mais pas la pluie !) et lui permet de traverser les saisons en restant droite dans ses bottes (de caoutchouc). 🙂
Merci pour cet article que j’ai apprécié. je le fais suivre à mes amis du Printemps marseillais